Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

BIENVENUE SUR "AGOR@ "

Newsletter
BIENVENUE SUR "AGOR@ "
Catégories
6 septembre 2006

La colombe et la fourmi

L'autre exemple est tiré d'animaux plus petits.
 
Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe,
Quand sur l'eau se penchant une fourmis y tombe;
Et dans cet océan l'on eût vu la fourmis
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La colombe aussitôt usa de charité:
Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la fourmis arrive.
            Elle se sauve ; et là-dessus
Passe un certain croquant qui marchait les pieds nus.
Ce croquant, par hasard, avait une arbalète.
            Dès qu'il voit l'oiseau de Vénus,
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu'à le tuer mon villageois s'apprête,
            La fourmis le pique au talon.
            Le vilain retourne la tête.
La colombe l'entend, part et tire de long.
Le soupé du croquant avec elle s'envole :
    Point de pigeon pour une obole

Publicité
5 septembre 2006

La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf

Une grenouille vit un boeuf
            Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle et se travaille      

  Pour égaler l'animal en grosseur,
            Disant: "Regardez bien, ma soeur;
Est-ce assez? dites-moi: n'y suis-je point encore?
Nenni - M'y voici donc? -Point du tout. M'y voilà?
-Vous n'en approchez point."La chétive  pécoce
            S'enfla si bien qu'elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
            Tout prince a des ambassadeurs,
        Tout marquis veut avoir des pages.

4 septembre 2006

Le loup et l’agneau

   La raison du plus fort est toujours la meilleure :       

Nous l'allons montrer tout à l'heure (à l'instant).

            Un agneau se désaltérait
            Dans le courant d'une onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
        Et que la faim en ces lieux attirait.
"Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage?
            Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
-Sire, répond l'agneau, que Votre Majesté
            Ne se mette pas en colère ;
            Mais plutôt qu'elle considère
            Que je me vas ("Tous ceux qui savent écrire et qui ont étudié, disent "je vais" [...] mais toute la cour dit "je va", et ne peut souffrir "je vais", qui passe pour un mot provincial ou du peuple de Paris" (Vaugelas). Je me vas forme dite progressive marquant la continuité de l'action je suis en train de me désaltérer)
désaltérant
                    Dans le courant,
            Plus de vingt pas ( ancienne mesure de longueur (de la valeur approximative... d’un pas) au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
            Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
-Comment l'aurais-je fait si (Puisque) je n'étais pas né ?
        Reprit l'agneau ; je tette encor ma mère
            -Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
        - Je n'en ai point. -C'est donc quelqu'un des tiens :
            Car vous ne m'épargnez guère,
            Vous, vos bergers et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge."(« - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle. / Ne me cherche pas de raison ; / Car tout à l’heure il faut que je me venge)
            Là-dessus, au fond des forêts
            Le loup l'emporte et puis le mange,
            Sans autre forme de procès.

4 septembre 2006

Fables de Jean de la Fontaine

J'ai décidé par admiration pour le grand Fabuliste français Jean de la Fontaine de lui consacrer une série de posts en débutant ce matin par la plus courte de ses fables:

Suivez mon ......

Le renard et les raisins

Certain renard gascon, d'autres disent normand,03_11_1_
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
            Des raisins mûrs apparemment ,
            Et couverts d'une peau vermeille.
Le galand en eut fait volontiers un repas;
            Mais comme il n'y pouvait point atteindre:
«Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.»

            Fit-il pas mieux que de se plaindre

16 août 2006

Un mois d'absence

ueOuf, cela fait plus d'un mois que mon blog est resté orphelin et privé de ses quelques écrits. et ceci simplement parceque j'étais perdu dans le Bénin profond, perdu dans un village de Tanguiéta qui n'a pas encore vu poindre à l'horizon la vapeur de la locomotive du commandant Boni  et qui attend impatiemment que souffle sur son territoire le vent du Changement. Très souvent, l'on entend quelques intellos s'égosiller, à juste titre, pour désigner ou faire allusion à Thcounmi-tchounmi comme le coin du Bénin le plus lointain, le plus réculé ou tout simplement comme l'endroit le plus démuni et désoeuvré. A juste titre parceque, ce petit village est "célèbrement" rentré dans l'histoire du Bénin et dans l'imaginaire collectif de nombre de béninois à la faveur des élections présidentielles de 2001 où le candidat-Kaméléon de l'époque  avait obtenu après  seulement 4heures de vote, la totalité des suffrages exprimés.  En réalité ce village est siitué au nord ouest du Bénin dans la commune de Natitingou et plus précisément dans l'arrondissement de Perma sur la route nati-Perma-ouaké à quelques encablures de la frontière bénino togolaise.

A mon arrivé dans ce coin, je m'interrogeai si réellement il faisait partie du Bénin car il n' avait aucun signe de présence "administrative" à savoir une école, un dispensaire et que sais-je encore!!! je me demandai si je pourrais faire une journée entière dans un endroit pareil, où l'eau propre relevait du luxe, où l'électricité demeure un rêve et où le manger est quasi inexistant. Mon PC portable n'a pu m'être d'une utilité car déjà le lendemin de mon séjour, la battérie était déjà déchargée. Après quelques moments de dépaysement, je retrouvai assez vite mes repères.

J'ai bien bouclé la quinzaine de jours que j'avais à passer dans le coin. Les jours se sont succédés sans que je ne m'en soit d'ailleurs rendu compte et à la fin de mon séjour, j'ai éprouvé un immense regret  en quittant  le coin. Au retour, je me suis rendu compte que personne n'a bien daigné me faire l'amabilité et l'amitié de poster une réaction!!

Publicité
21 juin 2006

Mort d’un tueur

C’était inscrit dans son destin.

La mort violente. Par bombardement, par missile, par trahison, par snipper, par rafales multiples de M16…
Poursuivi dans le désert par l’armée la plus puissante du monde, et tous ses alliés, on ne tient pas longtemps…
Finalement, cela aura été un bombardement aérien.
Abou Moussab El Zarkaoui a été ratatiné du ciel par les forces américaines. Lui et une dizaine de ses lieutenants.
Ce sont, semble-t-il, des agents jordaniens qui ont réussi à le localiser. Et qui l’ont donné.
La Jordanie avait un compte sérieux à régler avec Zarkaoui…
Et puis, il y a avait la prime américaine, 25 millions de dollars, pour sa capture, quel que soit l’état du corps... Un véritable arrêt de mort. N’importe qui a pu le donner, un ennemi, y compris, pourquoi pas, des gens d’El-Qaïda, en désaccord avec sa stratégie. Et, plus certainement, un proche... Un salopard est devenu riche...
Sur CNN ce matin, un journaliste parlait d’un texte qui aurait été  signé par Zarkaoui lui-même : « Le futur est terrifiant, disait-il. Je vois tous ces regards posés sur moi… ».

Son image tourne en boucle sur les écrans de télé et je ne ressens rien.
Sauf peut-être une forme de soulagement.
Zarkaoui était un tueur illuminé qui a entraîné une partie de la résistance dans l’impasse d’une guerre civile. Sa stratégie du chaos consistait à rendre l’Irak ingouvernable en dressant les sunnites contre les chiites.
Il a dressé les frères contre des frères.
Son action sanglante et destructrice a ralenti l’émergence d‘un front politique irakien uni contre l’occupation américaine.
Et ses mains sont pleines du sang des otages occidentaux exécutés à l’arme blanche, du sang des innocents irakiens, hommes, femmes et enfants qui se trouvaient sur le chemin de ses bombes.

Un tueur est mort. Tant mieux.

C’est une toute petite victoire pour l’Amérique. Un joli coup, mais qui ne change rien à la violence quotidienne, à l’état de déliquescence de l’Irak et à la responsabilité américaine dans ce désastre. Les hommes de Zarkaoui sont toujours là, identifiés, donc condamnés, prêts à se battre jusqu’au bout.
C’est probablement une vraie victoire pour le nouveau Premier ministre Irakien, Nouri al Maliki. Qui peut affirmer très symboliquement son autorité. Je ne connais pas ce monsieur, mais je sens un vrai patron, un pragmatique dont on va entendre parler.
Zarkaoui mort, c’est peut-être aussi le début d’une évolution politique de la résistance sunnite. C’est peut-être, devant le gouffre de la guerre civile, le début d’une convergence d’intérêts entre Sunnites et Chiites.

Peut-être que quelque chose va bouger.
Un tout petit espoir, une lueur dans le chaos et la violence.

ZL

16 mai 2006

Jour J-1

Demain se jouera au stade de France, l’ultime rencontre de la 51ème édition de la Chanpion’s league version Europe. Cette dernière affiche mettra en croisement de godasses Arsenal et Barcelone. Pour en arriver là ces deux formations sportives ont eu à franchir plusieurs barrières dont les toutes dernières assez "épineuses" sont de souvenance. D’un côté, les goenners menés par le brassard français Thierry Henry ont noyé, aux termes de deux rencontres riches en suspens et rebondissements, les espagnols du Villaréal pour se hisser aux premières loges de la célèbre compétition.

Leurs adversaires du Barça requinqués à bloc par leur avantage du match aller, nous ont gratifié durant leur dernière sortie (au match retour) d'une mémorable et palpitante rencontre. Ils sont venus à bout des Milanais (qui se sont rués dans le duel et se sont livrés dans la bataille jusqu'aux dernières sueurs) grâce au léger avantage du match aller(1-0). En effet, le derby qui opposa le Barça aux Milan AC en 1/2 finale a comblé toutes les attentes et espérances tant au niveau tactique, technique que du spectacle ! Le score nul et vierge de zéro but partout en dit long. L’impressionnante armada du Milan AC constituée de Shevchenko, Kaka, Seedoorf, Inzaghi n’a pu avoir raison de la forteresse espagnole et de sa tour de contrôle asurée par Belleti, marquez et consorts.. . Ce fut la rencontre des rencontres; le duel des capitaines (Costa Curta et Puyol), des entraineurs (Frank Rijkaard et Carlo Ancellotti); des gardiens (Valdès et dida).....

A 90mn du coup d'envoi de la finale, si le Barça semble partir favori pour avoir déjà discuté la finale voire remporté ce prestigieux trophée, il reste que les guenners pour avoir atteint pour la première fois de l'histoire du club un tel niveau de la compétition, ne se laisseront pas compter. L'affiche semble donc prometteuse en suspens et Titi ne se privera de moyens d'ajouter ce précieux titre à son palmarès. Quant à la star Ronaldinho et son coéquipier l'enfant prodige et roi du football africain (pourquoi pas mondial!!!) du moment, Eto'o Fils, ce sera certainement l'occasion pour eux de nous corroborer tout le bien qu'on pense d'eux et de nous montrer qu'ils continuent de garder la dragée haute et qu'ils demeurent indétronable et indomptable pour ainsi dire les seuls commandants du football mondial actuel. Parviendront-ils à le faire devant la détermination et la rage de vaincre des anglais? Demain nous fixera et nous donnera la réponse à cette interrogation. Wait and see!

11 mai 2006

L'Immortel BOB MARLEY

Il y a exactement vingt cinq ans que quittait ce monde, l'icône de la musique raggae et prophète du rastafarisme Bob Marley. Si l'homme s'est éteint assez tôt à l'âge de 36ans, il reste que, son oeuvre, sa philosophie et ses préceptes ont survécu au fil des ans. Le 11 mai de chaque année est devenu depuis lors, un jour mémorable tant pour ses adeptes que pour une partie assez significative des peuples du monde entier qui célèbrent, chantent et vénèrent leur prophète. Aujourdh'ui, ils le feront encore. Au Bénin comme par le passé, l'on celebrera cet anniversaire de décès. Plusieurs affichent sont au programme du côté du Centre Culturel Français(CCF) de Cotonou. Mais qui est-ce, ce célébrissime mystérieux personnage dont la mort fait tant d'émules?

De son vrai nom Robert Nesta Marley, le géniteur du mouvement est né le 6 février 1945 à St-Ann. Fils d'un capitaine blanc de la marine qui s'enfuya après son forfait... et d'une paysanne noire jamaicaine, il fit très tôt son apparition dans le monde musical.  Son talent  se révéla à l'âge de 16 ans avec la sortie de son premier album en 1961 "Judge not". Talent qui s'est confirmé par la suite au delà des frontières de son pays natal et dans les quatres coins du globe.  Bob fut et demeure le puissant chef d'Etat de la république du Rastafarime mondial qui nous a donné la probante illustration de l'immortalité de l'artiste. Salut donc l'artiste !

5 mai 2006

De retour....

Après quelques semaines de repos peu mérité loin de tout vacarme et du trin trin quotidien, me voici de retour mais mal en point pour la reprise. Durant ce brin de temps, de nombreux événements se sont produits au triple plan politique, social et sportif sur lesquels il me plairait bien de clavarder(pour reprendre un ami). Mais je préfererais d'abord ici rendre un hommage à un digne fils du Bénin tragiquement fauché

Carnet noir

Je suis profondément touché par l'extinction d'une étoile, natif de Bassila (Nord bénin) au firmament de sa jeunesse dont le parcours assez fulgurant laisse d'envie plus d'un. Après un brillant parcours accadémique, il obtint le diplôme d'exercice de la profession avocat (CAPA). Il fit un détour par l'émyclycle à Porto-Novo ès qualité de député, pour échouer à la tête du super ministère des travaux publics et des transports. A la faveur du séîsme politique intervenu en mars 2006 sous la brise du changement, il fut promu Directeur de cabinet de l'actuel locataire de la marina Yayi Boni. Il connut une fin brutale et tira sa révérence dans l'accident survenu le samedi 29 mai 2006 alors qu'il se rendait dans son village natal pour remercier ses militants. Il avait pour nom Ahamed Issifou AKOBI. Paix à son âme!

18 avril 2006

Bruit de bottes au Tchad

Après plusieurs années de règnes « sans partage », seize au total, l’homme fort de N’djaména Idriss Déby se retrouve de plus en plus au bord du précipice et en proie à une violente rébellion qui a décidé d’écrire l’oraison funèbre du régime et de procéder à ses obsèques. Après avoir pris sans grande difficulté ou résistance, les principales villes du pays (Abéché et Adré) et ceci dans une progression spectaculaire, la coalition de rebelles chapeautée par le Front Uni pour le Changement (FUC) a tenté de prendre jeudi dernier la capitale du pays. L’assaut qui s’est révélé infructueux n’a pu prendre la citadelle. Les accusations de Idriss Déby ne se sont pas fait attendre, elles sont directement orientées et pointées sur le régime de Khartoum accusé à l’occasion de tous les péchés d’Israél. Ce même régime qui avait offert l’asile à Déby lors de sa fuite hégirienne du Tchad en 1989 et qui une année plus tard, l’aida à chasser du pouvoir Hissène Habré. Les temps ont changé, et seule la France, comme à son habitude, joue aux derniers amis fidèles ! Au fil des ans, le « régime déby » est devenu l’un des plus sanguinaires de l’Afrique Centrale en s’illustrant macabrement par des exécutions sommaires et extrajudiciaires, l’embastillement et le noyautage des libertés fondamentales. Près de vingt cinq mille morts seraient à son compteur notamment à celui de son armée ethnicisée aux couleurs Zaghawa. C’est dans cette atmosphère que Déby semble, contre vents et marrées, organiser les élections présidentielles controversées, maintenues pour début mai et pour lesquelles il sollicite un troisième mandat après avoir confortablement révisé la constitution le 26 mai dernier afin d’être éligible à vie. Pourtant, il affirmait le 4 juin 2001 dans le monde : « Je ne serai pas candidat à l’élection présidentielle de 2006. Je ne modifierai pas la constitution, quand bien même j’aurais une majorité de cent pour cent. Je le dis haut et fort : ce qui me reste à faire au cours de mon dernier mandat, c’est de préparer le Tchad à l’alternance au pouvoir, une alternance démocratique, pacifique, sans rupture. Je veux que ce pays passe d’une étape à une autre, en douceur, sans déchirure. Voilà la responsabilité qui sera la mienne. Je l’assumerai ». Ce sont là des propos que la manne pétrolière est venue, entre temps, rangée aux corbeilles et aux oubliettes. En effet, depuis que le pétrole coule à flot dans le sud du pays, Idriss Déby Itno est devenu plus que jamais arrimé à son pouvoir dont pourtant l’usure commence par avoir raison. Au sein de sa propre ethnie Zaghawa, le torchon brûle. En témoignent les nombreuses désertions au sein de l’armée, au sein du gouvernement, et des préfectures pour rejoindre la rébellion. A l’heure actuelle, Celui-ci joue à la surenchère en menaçant d’expulser les réfugiés soudanais et de stopper ou de fermer les vannes du pétrole (200.000 barils / jour). Visiblement, le pouvoir est aux abois et en début de déliquescence, il a surtout besoin de sous pour faire la guerre. Jusqu’à quand peut-il encore tenir ? Peut-il toujours compter sur son soutien traditionnel ; la France ? Les jours à venir nous édifieront davantage

Publicité
1 2 > >>
Publicité
BIENVENUE SUR  "AGOR@ "
Archives
Derniers commentaires
Publicité