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18 avril 2006

Bruit de bottes au Tchad

Après plusieurs années de règnes « sans partage », seize au total, l’homme fort de N’djaména Idriss Déby se retrouve de plus en plus au bord du précipice et en proie à une violente rébellion qui a décidé d’écrire l’oraison funèbre du régime et de procéder à ses obsèques. Après avoir pris sans grande difficulté ou résistance, les principales villes du pays (Abéché et Adré) et ceci dans une progression spectaculaire, la coalition de rebelles chapeautée par le Front Uni pour le Changement (FUC) a tenté de prendre jeudi dernier la capitale du pays. L’assaut qui s’est révélé infructueux n’a pu prendre la citadelle. Les accusations de Idriss Déby ne se sont pas fait attendre, elles sont directement orientées et pointées sur le régime de Khartoum accusé à l’occasion de tous les péchés d’Israél. Ce même régime qui avait offert l’asile à Déby lors de sa fuite hégirienne du Tchad en 1989 et qui une année plus tard, l’aida à chasser du pouvoir Hissène Habré. Les temps ont changé, et seule la France, comme à son habitude, joue aux derniers amis fidèles ! Au fil des ans, le « régime déby » est devenu l’un des plus sanguinaires de l’Afrique Centrale en s’illustrant macabrement par des exécutions sommaires et extrajudiciaires, l’embastillement et le noyautage des libertés fondamentales. Près de vingt cinq mille morts seraient à son compteur notamment à celui de son armée ethnicisée aux couleurs Zaghawa. C’est dans cette atmosphère que Déby semble, contre vents et marrées, organiser les élections présidentielles controversées, maintenues pour début mai et pour lesquelles il sollicite un troisième mandat après avoir confortablement révisé la constitution le 26 mai dernier afin d’être éligible à vie. Pourtant, il affirmait le 4 juin 2001 dans le monde : « Je ne serai pas candidat à l’élection présidentielle de 2006. Je ne modifierai pas la constitution, quand bien même j’aurais une majorité de cent pour cent. Je le dis haut et fort : ce qui me reste à faire au cours de mon dernier mandat, c’est de préparer le Tchad à l’alternance au pouvoir, une alternance démocratique, pacifique, sans rupture. Je veux que ce pays passe d’une étape à une autre, en douceur, sans déchirure. Voilà la responsabilité qui sera la mienne. Je l’assumerai ». Ce sont là des propos que la manne pétrolière est venue, entre temps, rangée aux corbeilles et aux oubliettes. En effet, depuis que le pétrole coule à flot dans le sud du pays, Idriss Déby Itno est devenu plus que jamais arrimé à son pouvoir dont pourtant l’usure commence par avoir raison. Au sein de sa propre ethnie Zaghawa, le torchon brûle. En témoignent les nombreuses désertions au sein de l’armée, au sein du gouvernement, et des préfectures pour rejoindre la rébellion. A l’heure actuelle, Celui-ci joue à la surenchère en menaçant d’expulser les réfugiés soudanais et de stopper ou de fermer les vannes du pétrole (200.000 barils / jour). Visiblement, le pouvoir est aux abois et en début de déliquescence, il a surtout besoin de sous pour faire la guerre. Jusqu’à quand peut-il encore tenir ? Peut-il toujours compter sur son soutien traditionnel ; la France ? Les jours à venir nous édifieront davantage

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Commentaires
W
Idriss Déby est une honte pour le continent. Qu'il veuille ou pas,il partira car des dirigents comme lui, l'Afrique n'en a plus besoin.
A
Bonjour, je suis toujours ton blog avec intérêt. Sur l'argent, je ne pense pas que la vie puisse être dirigée par l'argent. Mais c'est vrai qu'il faut en avoir suffisamment pour vivre dignement. Amitiés.
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